Les données du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) relatives au OVNIS, sur plus de trente ans, ont été mise en ligne depuis quelque jours, provoquant une saturation des serveurs du groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN).
Amusant, non ?
D'autant que le site du CNES précise :
OVNI, UFO, PAN ? L'acronyme OVNI (Objet Volant Non Identifié) est la traduction du terme anglais UFO (Unidentified Flying Object). L'examen des témoignages et le résultats des enquêtes montrent que ce terme est le plus souvent impropre : dans la plupart des cas, les observations décrivent un phénomène connu ou inconnu, généralement lumineux mais sans preuve de la présence d'un objet matérialisé. L’utilisation du terme général PAN (Phénomène Aérospatial Non identifié) est donc plus appropriée.
Dans l'attente de pouvoir consulter ce site précieux, il parait urgent de publier la fiche ci-dessous.
credit photo
Vous êtes en train d'observer ou vous avez été victime d'une manifestation susceptible d'être imputable à un objet volant non identifié (OVNI) ? Quelle conduite tenir ? Cette liste de recommandations devrait vous aider.
Se pincer.
Respirer.
Se demander si l'on a absorbé des substances susceptibles d'altérer son état de conscience (médicaments, drogues, alcools, choucroute vin blanc, cassoulet, etc).
Se souvenir de ce que l'on a regardé à la télé la veille même si cela est difficile. Certaines émissions tardives et cryptées induisent une persistance rétinenne prononcée.
Remonter son pantalon. En cas de contact avec une délégation E.T., il s'agira de représenter sa planète avec dignité.
Prendre photos et films. Un téléphone portable à images conviendra. Le flou rend les choses bien plus vraies.
Noter l'heure, la minute, la seconde de début et de fin du phénomène en temps universel, en temps local, en temps galactique.
Noter la position GPS (latitude et longitude), l'altitude.
Noter la hauteur de la marée, celle des vagues (si l'on se trouve près de la mer).
Noter la vitesse et la direction du vent, l'inclinaison et les mouvements de la végétation.
Noter la nature du terrain.
Noter s'il y a des étoiles filantes, des comètes, des lucioles, des aurores boréales, des feux de camp avec scouts chanteurs.
Noter s'il y une discothèque à rayon laser à proximité (vérifier en écoutant les sons graves en collant son oreille au sol si l'on est peu familier de cette région)
Noter la couverture nuageuse (types de formations, densité, opacité)
Noter les positions respectives du soleil, de la lune, de l'étoile polaire, de Deneb, d'Altaïr, des oies cendrées, des avions de ligne, des montgolfières, des parapentistes et autres baudruches.
Noter si des animaux à flatulences inflammables étaient présents dans les parages (oiseaux à fientes, vaches, brebis, ours, loups trop nourris, putois, termites, fourmis jardinières, etc...)
Pour plus de sûreté, les appareils électroniques pouvant être affectés (GPS), orienter la scène avec sa boussole.
Planter son Opinel (il s'agit du modèle économique en acier non inox) dans le sol à l'endroit où l'on se trouvait au moment de l'Observation. On le laissera là, avec un long brin de laine rouge, pour être certain de retrouver le site lors de l'Enquête.
Par défaut on pourra marquer le lieu avec ses vieilles chaussures trouées et rentrer pieds nus.
Dessiner la scène sur un carnet de notes à petits carreaux. Ne pas hésiter à faire plusieurs dessins si le phénomène fut complexe.
Dicter avec précision ce qui s'est passé dans son magnétophone de poche. Dans l'ordre chronologique. Tous les détails. Des phrases courtes. Voix grave et virile. Diction maîtrisée. Eviter le surnombre d'adjectifs. Ne rien inventer. Décrire l'objet. Sa taille. Sa matière. Sa brillance. Sa couleur. Sa luminosité. Sa vitesse. Sa rugosité. Son cap. Sa distance. Ses changements de cap. Son tangage. Son bruit. Son roulis. Ses lacets. Ses accélérations. Ses freinages. Les angles de ses trajectoires avec l'horizon. Sa marque. Son modèle. Le combustible. La jauge de son réservoir de carburant. Son immatriculation (s'il en est muni). Le nombre de passagers. Leur sexe. Ont-ils fait des signes par les hublots ? Leur âge. Ne rien oublier.
Se palper.
Noter si l'on a aurait été touché, manipulé par des Etrangers, à l'insu de sa volonté comme cela se produit parfois.
Noter s'il y a des traces visibles de la Manifestation au sol.
Noter s'il est demeuré des objets suspects (canettes vides, os de poulet, préservatifs usagés, seringues...)
Noter s'il y a des odeurs étranges (carburant, pneu brûlé, bière...)
Eviter de détruire ou de modifier de précieuses marques (herbes foulées en cercles mystérieux...)
Si l'on est seul, les photographier aussi, les décrire au cas ou un stupide escargot les effacerait.
Rentrer chez soi.
Si l'on avait bu, fumé, avalé, déprimé, prendre le temps de se remettre. Bain chaud conseillé.
Vérifier encore une fois que l'on a ni boutons ni triangle rouge sur le corps, nulle traces sur ses vêtements.
Faire le ménage.
Retirer des étagères les grimoires de sorcellerie, de voyance, la précieuse collection d'enquêtes confidentielles sur les OVNI ainsi que les ouvrages à caractère pornographique. Malheureusement beaucoup s'obstinent encore à réfuter ces vérités vraies.
Penser à trouver une bonne raison de s'être tenu là où l'on était, au moment de l'observation, en particulier si l'on avait rien à chercher dans ce buisson avec des jumelles (à part observer la femme ou la fille du voisin).
S'alimenter. Se désaltérer (à l'eau).
Clore son domicile car ce qui va suivre peut être long.
Se rendre à la Mairie. Déclarer à l'autorité civile en faisant court et précis. Etre sûr de soi. Ne pas montrer que l'on est content que les E.T. s'intéressent enfin à soi et pas aux autres. Ne pas annoncer qu'au prochaines élections on se présentera, sur de gagner.
Se rendre à la Gendarmerie. Faire une même déclaration en s'indignant de vivre dans un pays si peu protégé contre les soucoupes venues d'on ne sait où. Ne pas regarder avec nostalgie la cellule ou l'on a si souvent dégrisé, avant d'être Elu.
Rentrer chez soi sans repasser par le bar.
Ne pas parler aux voisins davantage que nécessaire. Vous ce comptez désormais plus d'amis. Ce ne sont que jaloux qui vont médire et vous traiter partout de fou et pire.
Se préparer à recevoir les médias. Prévoir des réserves de coups de rouge et de cacahuètes. Les reporters, les vrais, ont toujours soif. Se munir de photocopies de ses notes, cartes et éléments.
Laissez mijoter 48 heures.
Si passé ce délai et pour cause de subite avalanche d'actualités sans intérêt (conflit nucléaire, meurtres, enlèvements d'enfants, crise monétaire, tempête du siècle, assasinat du Président, feux de forêts et cortège de faits divers) la presse par hasard ne se bousculait pas chez vous, ne pas hésiter à prendre contact soi-même avec les médias. De nos jours il y a des fainéants partout.
Recevoir sur rendez-vous, en faisant mine de longuement chercher un créneau dans son agenda.
Agir de manière à ce que le reporter sortant croise l'entrant. Chacun voudra relater davantage et plus vite.
Sonder chaque journaliste avec doigté.
S'il est sceptique en dire peu. Demeurer mystérieux.
S'il est convaincu ne pas hésiter à en faire des tonnes. Afficher de grands airs de comploteur et de l'inquiétude pour les documents exclusifs (les photocopies) que l'on confie à ses bons soins. Diffuser la bande sonore de "rencontres du troisième type"ou par défaut de "Twin Peaks". Eviter "E.T." de Spielberg ou l'"Ile aux Enfants". Il s'agit d'oeuvres trop distanciées.
Le lendemain, acheter les journaux (seulement ceux qui parlent de l'Evenement) et un gros paté de canard aux truffes.
Savourer.
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