Les données numériques produites par l'humanité en 2006 représenteraient l'équivalent de 12 piles de livres joignant la Terre au Soleil (150 millions de kilomètres à chaque fois, tout de même, ou 8 minutes lumière). Il faudrait 2 milliards des iPods les plus puissants d’aujourd’hui pour garder toute cette information selon Business Week, cité par Pisani.
Nous aurions ainsi produit l’an dernier pour 161 milliards de giga-octets (161 exaoctets) selon une évaluation produite par la société IDC .
La dernière étude en date sur le sujet, réalisée par l’Université de Californie à Berkeley (2002), évaluait cet océan numérique à 5 exaoctets (environ 32 fois moins). Elle incluait la production non numérisée mais ne comptait que les versions originales. Celle d’IDC inclut les copies. Si on les ignore, la production est de 40 exaoctets.
L’étude précise que les caméras de surveillance et l’obligation de garder les données imposée aux entreprises jouent un rôle important dans tout ce fatras.
Que penser face à ces chiffres ? Le destin de l'humanité serait-il de transformer l'Univers en un immense ordinateur, comme le proposent des auteurs de SF épicés à l'entropie ? (le destin du cosmos serait de passer de la matière à l'information, avec émergence d'une entité consciente).
Tu parles. Le volume compte autant que le nombre de fish and chips vendus chaque jour sur Palace Pier. Aligner des bits de données comme des grains de sable sur toutes les plages de toutes les planètes du monde, ne donne de sens à aucun cocotier. Faites l'expérience. Extirpez ce vieux boulier rouillé de la malle de papy. Il est resté bloqué dans une position étrange, qui par un chiffre mystérieux, décrivait quelque chose. Mais quoi ? Ah oui, un numéro de téléphone, à Calcuta, dans les années 30. Problème. Plus personne ne se souvient à quoi correspondait ce numéro de téléphone.
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