La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d'euros par an au monde, selon une étude qui doit être lundi présentée à la conférence de l'ONU sur la biodiversité à Vienne.
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Chaque année, la disparition d'espèces animales et végétales coûte 6% du Produit national brut (PNB) mondial, soit 2.000 milliards d'euros, selon l'enquête "The Economics of Ecosystems and Biodiversity" ("L'économie des systèmes écologiques et de la biodiversité").
Initiée par l'Union européenne et le ministre allemand de l'Environnement Sigmar Gabriel, l'étude doit être publiée lors de l'ouverture de la 9ème Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (CBD) à Bonn (ouest de l'Allemagne).
"Les pauvres du monde portent la charge la plus lourde," écrit le responsable de l'étude, Pavan Sukhd. Ainsi, dans les pays pauvres, la perte de biodiversité représente chaque année la moitié de leurs richesses économiques selon Sukhdev, un haut responsable de la Deutsche Bank en Inde.
Thème de la conférence, la déforestation dans le monde, outre de favoriser l'extinction des espèces, est responsable de 20% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), soit davantage que toutes les industries de transport, selon les experts.
Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparition sur terre, selon une liste rouge publiée par l'Union mondiale pour la nature (UICN) le 12 septembre dernier.
Passons sur la discussion de ce "chiffrage". Il est contestable, comme toute quantification.
Je vous propose en revanche de la rapprocher de cet autre chiffre contestable :
Le taux de croissance du PIB mondial est tombé de 3,9 % en 2006 à 3,6 % en 2007
Source : banque mondiale (PIB et PNB sont équivalent à l'échelle planétaire)
Faisons faire les imbéciles à ces chiffres stupides pour établir le calcul que ferait n'importe quel(le) chef de famille.
3,9 % de "gain" et 6 % de "pertes".
Si l'on intégre le bilan "naturel" le monde n'est donc pas en croissance mais en récession de près de 2 % par an.
Cela dure depuis que nous massacrons cette planète à grande échelle, hypnotisés par ces chiffres imbéciles que sont PIB et PNB. Tels des canards sans tête les humains courent en tous sens en cancanant : "la croissance, la croissance !"
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1 commentaire:
Même si tout le monde reconnaît que le PIB et la croissance sont de pitoyables mesures du bien-être (même notre Président s'en rend compte, c'est dire), ce genre de calculs me laisse songeur:
D'une part, on sait combien est discutable la manière dont on calcule un "coût" en général. En particulier quelle serait la part de ce coût évitée avec une croissance nulle? J'ai le sentiment que l'économie serait très faible: dans ce cas, ce ne serait pas la croissance qui serait en cause mais directement notre existence. Alors quoi? On éteint les lumières et on retourne dans les cavernes?
D'autre part, la croissance mesure l'accroissement d'un supposé "bien-être" -et je veux bien mettre autant de guillemets que nécessaire. Il faudrait donc, me semble-t-il, comparer le coût évoqué pour notre planète non pas à cette croissance mais à la totalité du PIB (qui lui mesure ce supposé "bien-être", toujours avec guillemets). Et là, la soustraction donne un résultat très positif. Ouf, sauvés...
Tout ça pour dire que les choses sont probablement un poil plus complexes que ce simple calcul.
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