Chronique France Inter (31 déc 2007)
(le blog est en balade, bonne année à tous !)
C’est quoi une nouvelle année ?
La Terre qui fait un tour autour de son soleil. Une révolution accomplie. Une de plus.
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On pourrait évoquer de savants calculs, Copernic, Galilée, les petits écarts qui font que de temps en temps on rajoute ou retranche une seconde à une année, puisque une année sidérale, c’est 365 j 6 h 9 min 9 s. Cela ne tourne pas rond et ne tombe pas rond!
Plus amusant, je vous ai mis des liens, des site qui vous dévoilent le système solaire animé, les planètes en rotation autour de la Terre. Comme cela vous vous rendrez mieux compte…
Le second lien, celui de Janus, est remarquable : il vous propose vraiment de vous promener dans le système solaire. Le notre, mais aussi ceux découverts autour d’autres soleils. Quelle révolution culturelle ! Pensez qu'il y a 5 siècles l'Eglise refusait aux peintres que l'on représente au Ciel des infinis...
Je rappelle aussi que c’est cette année que Michel Mayor, l’astronome suisse, a annoncé la découverte de la première planète, autour d’un autre soleil, et ressemblant à notre Terre, apte à accueillir de la vie. Diable !
Bon si vous voulez voir l’humanité en marche (avant ou arrière, c’est selon), par ici : L’incroyable compteur in progress.
Le compteur mondial : sur une seule page , une sorte de tableau de bord de ce qui nous fait, pêle-mêle.
Le nombre de divorces, les cas de cancer, les barils de pétrole pompés, le nombre d’humains, de naissances et de décès, le nombre d’ordinateurs et de bicyclettes fabriquées, le nombre de points de connexion Wifi, et le nombre d’ha de forets qui partent en fumée. Bon ce n’est pas toujours gai, les auteurs ont privilégié les mauvaises nouvelles, mais c’est hypnotique, cette valse chiffrée.
Plus rigolo
Non, je ne vous parlerai pas d’astrologie, rassurez vous… Il y a des limites à la rigolade. Vous vous souvenez du bug de l’an 2000 ? Qui n’a pas eu lieu ? Et bien en fait la Nasa elle, a peur du bug de chaque année, rapporte le blog Aietech.
Le prochain vol de la navette spatiale est reporté au mois de janvier !
La navette spatiale n’a jamais passé le jour de l’an en l’air. Parce que son logiciel ne sait pas changer d’année. Développé au début des années 70, pour tourner sur des ordinateurs (IBM AP-101) qui nous semblent aujourd’hui terriblement rachitiques (4OO Ko de mémoire), il fait tout simplement l’économie de la question de l’année. Mais comme le monde réel, lui, change parfois d’année, et que la navette est bien obligée de dialoguer un peu avec lui, la Nasa a toujours craint que des choses bizarres se passent dans la nuit du 31 décembre au premier janvier. C’est pourquoi elle a toujours évité de faire la faire voler autour du nouvel an.
La fête c’est aussi le champagne
Pschitt !
Avant l'ouverture de la bouteille, la pression du gaz carbonique est de 6 atmosphères environ. Mais soyez prudent. Des alpinistes sabrant le champagne pour fêter leur arrivée au sommet d’une montagne. le Mont-Blanc (4 807 m, soit une pression atmosphérique réduite de moitié). Ô surprise!, les bulles, avec un diamètre moyen augmenté de 40%, triplent alors de volume. Pour une tout autre raison, ces fameuses bulles seraient encore un peu plus grosses s’il nous prenait la fantaisie d’aller fêter l'an sur la Lune.
Plus sérieux, des sites pour réviser (C'est le chapitre "mais oui nous avons nos bonnes résolutions")
Le CNRS, qui qui a fait des sites consacré aux sciences enseignées au Lycée
Bon c’est encore un peu basique, mais c’est un début…
Mieux. Pour être utile, au lieu de jouer à des jeux idiots, ou de perdre comme moi son temps sur Face book … Comptez les galaxies, aider à les identifier. Travaillez, bénévolement, pour la science en indexant des photos, en disant si les galaxies sont elliptiques ou spirales…
Et pour finir en riant le pliage, une sorte d’origami, vous savez cert art du pliage japonais
Un vrai cadeau. Mes étrennes, je vous offre de plier vos T shirts facile… Allez, essayez, là….
Vous le posez à plat, le ventre au-dessus. La main droite pince au mileu, sur le cote opposé. La main gauche va chercher l’épaule, du même côté, et croise avec la main droite. Hop.
Qui a dit que c'était plus facile avec les images ? Bon, voilà :
Bonne année de pliage à tous !
XXXXXXXXXXXXXXXXX
Liens
La Terre en rotation
Orbites (2)
Orbites (encore)
L’incroyable compteur
Aietech. Atlantis changement d’année
Champagne, Cyber science
Science (CNRS) au Lycée
aidez à compter les galaxies
Origami
26.12.07
25.12.07
24.12.07
Neiges
Je ne parvenais pas à dormir. De la fenêtre du salon, le front contre la vitre glacée, je la caressai. Des longueurs immobiles de l'hiver sa seule présence avait fait un sirop de silence et de promesses.
Lui et moi savions. La seule pente digne de nos luges, dans le coin, était le talus de la gare de triage. Derrière les chardons et les ronciers, cette descente nous faisait frôler les rails, les locos et les wagons aveugles un à un lancés sur les voies. Nous les dépassions. Nous les narguions. Et les contremaîtres avaient beau faire tonner les haut-parleurs des tours, avec nos luges nous étions des ombres plus insaisissables que des partisans.
La délicatesse de la neige. Le vacarme de métal et de vapeur des cheminots, l'odeur huilée des traverses, l'éclat tranchant des rails. La bulle de mon enfance était là, presque évanouie. Quand nous savons que nous sommes gosses c'est que cela s'annonce fini. Cette larme au coin des yeux de mon vieil Aloïs luisait de ne pouvoir embrasser la neige comme nous.
Des lampadaires la lumière descendait sur sa couche. Elle était parfaite, froide, attendant nos empreintes. Plus que quelques songes et nous serions au matin. Plus que quelques draps froissés et de ce monde parfait nous serions les sauvages.
La luge de bois attendait, renversée sur la table de la lingerie. Poncée, frottée, huilée, frottée encore. Les patins étincelaient. Leur incendie m'emporterait plus loin que les copains, vite, le long du ballast.
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Grand-père, une troisième fois, vint m'arracher à ma contemplation. En me conduisant au lit il ne put s'empêcher :
- Vous irez où ?
- Tu sais bien...
- N'en parle à personne. Surtout pas.
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Grand-père, une troisième fois, vint m'arracher à ma contemplation. En me conduisant au lit il ne put s'empêcher :
- Vous irez où ?
- Tu sais bien...
- N'en parle à personne. Surtout pas.
Lui et moi savions. La seule pente digne de nos luges, dans le coin, était le talus de la gare de triage. Derrière les chardons et les ronciers, cette descente nous faisait frôler les rails, les locos et les wagons aveugles un à un lancés sur les voies. Nous les dépassions. Nous les narguions. Et les contremaîtres avaient beau faire tonner les haut-parleurs des tours, avec nos luges nous étions des ombres plus insaisissables que des partisans.
La délicatesse de la neige. Le vacarme de métal et de vapeur des cheminots, l'odeur huilée des traverses, l'éclat tranchant des rails. La bulle de mon enfance était là, presque évanouie. Quand nous savons que nous sommes gosses c'est que cela s'annonce fini. Cette larme au coin des yeux de mon vieil Aloïs luisait de ne pouvoir embrasser la neige comme nous.
23.12.07
Etranges flocons
Chronique France Inter (24 déc 2007)
"Le silence de la neige, voilà à quoi pensait l'homme assis dans l'autocar juste derrière le chauffeur. Au début d'un poème, il aurait qualifié ainsi l'état de ses sentiments, de "silence de la neige"... (Orhan Pamuk, "Neige", Ed Gallimard)
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La neige n'est pas que de l'eau. C’est une partie de la science, également, cette quête de l’harmonie invisible du monde. A commencer par le flocon de neige, ou « cristal de neige » pas sa forme fragile et si efficace.
Grosso modo, au départ, l’eau du nuage étant faite d’oxygène et d’hydrogène, les atomes respectant un angle de 120 degrés, le cristal de glace forme un petit hexagone comportant 6 atomes d’oxygène, se liant facilement à ses voisins.
C’est de la physique très poétique. Comme demander pourquoi neige-t-il au lieu de grêler… Car La première particule de glace prend, dans le nuage, alors que l’eau devrait être gelée, mais cela ne s’est pas encore produit. On dit que l’on est en saturation. Il peut faire moins cinq degrés C, ou moins dix, moins quinze. Et la neige ne s’est pas encore formée dans le nuage, car il faut des poussières, ou des premiers microcristaux de glace pour « ensemencer » la réaction.
Il suffit qu’un premier grain de glace prenne et alors tout va très vite, par une sorte de contamination. La vapeur d’eau disponible autour des grains de glace s’agrège pour former un solide. En fait c’est une réaction de transformation de vapeur en glace, avec échange minimal d’énergie.
La structure qui se met en place, on appelle cela des dendrites, comme les rameaux d’une branche, correspond à la disponibilité de l’eau, pour cette énergie minimale, respectant la structure en hexagone du maillon de base de la glace… Le résultat est une structure ultra symétrique, qui pousse dans les directions ou elle trouve de quoi s’alimenter, en attrapant au passage la vapeur d’eau disponible.
C'est superbe et en clair, les six branches du flocon poussent aux 6 coins du premier hexagone.
Ensuite on étudie aussi la fonte du flocon pour tenter de prévenir les avalanches, comprendre comment les flocons glissent, par couches. Mais cela une autre histoire…
Il y a aussi les noms de la neige, ches les Inuits
Il y a l’embarras du choix et au printemps dernier j’avais fait une synthèse à partir des dictionnaires inuits
Ce sont des langues très mobiles, adaptées à chaque besoin, autour des racines l’on peut décliner les variables à l’infini. D’ailleurs en fait on ne sait pas dire combien de mots il y a chez les Eskimos pour dire neige, pour en décrire les incessantes variations. Les linguistes ont longtemps dérapé. Disons qu’il y en a des centaines.
nutabaq : poudreuse
qiqsruqaq : neige translucide de dégel
sitxiq : neige en croûte dure
illuktuq : aveuglé par la neige
apiruq : recouvert de neige
piqsiqsuq : averse de neige
apigaa : recouvert de neige
qatiqsubniq : neige ou l'on s'enfonce
auksalaq : neige fondante
aniu : neige tassée
qayuqjaq : neige à surface ondulée
pukak : neige en sucre
mixik : neige très douce
Et puis cette légende, cette parabole du flocon, citée sur le blog « rayon de soleil »
La mésange demande à une colombe, sur la branche, combien pèse la neige. Et elles essaient de compter les flocons, et soudain la branche casse…
A propos de branche, si vous en avez assez de ne pas reconnaître le sapin de l’épicéa, j’ai trouvé un site qui vous parle des arbres à neige, l'épicéa du sapin… C’est facile, vous savez sur l'épicea, les aiguilles sont en spirale, comme sur un goupillon, alors que sur le sapin, elles sont en rangées.
Pour finir, une pensée de Noël pour Jacques Riguidel
Notre écolo qui fait le tour du monde à la voile et en solitaire, notre flocon de neige à nous
A mi-parcours, quelque part au sud de la nouvelle Zélande
Sur son minuscule voilier de 9 mètres sans moteur
Cela paraît banal, mais vous savez dans la course qui a lieu en ce moment dans ces parages, des voiliers abandonnent car leur génératrice d’énergie du bord est en panne. Lui c’est tout à la main, au vent, et aux panneaux solaires !
Alors malgré les tempêtes qu’il a essuyée, et les petits bobos… Le moral est remonté.
Il continue, à son train pépère. Plus que quatre mois ! N’hésitez pas à lui envoyer des messages, des flocons…
Excellent Noël à tous !
LIENS
Cristaux de neige
cristal de neige
formes et avalanches
Noms de la neige
ou sur le Complot
rayon de soleil (conte)
reconnaître les épicéas
Riguidel navigateur écolo en solo
"Le silence de la neige, voilà à quoi pensait l'homme assis dans l'autocar juste derrière le chauffeur. Au début d'un poème, il aurait qualifié ainsi l'état de ses sentiments, de "silence de la neige"... (Orhan Pamuk, "Neige", Ed Gallimard)
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La neige n'est pas que de l'eau. C’est une partie de la science, également, cette quête de l’harmonie invisible du monde. A commencer par le flocon de neige, ou « cristal de neige » pas sa forme fragile et si efficace.
Grosso modo, au départ, l’eau du nuage étant faite d’oxygène et d’hydrogène, les atomes respectant un angle de 120 degrés, le cristal de glace forme un petit hexagone comportant 6 atomes d’oxygène, se liant facilement à ses voisins.
C’est de la physique très poétique. Comme demander pourquoi neige-t-il au lieu de grêler… Car La première particule de glace prend, dans le nuage, alors que l’eau devrait être gelée, mais cela ne s’est pas encore produit. On dit que l’on est en saturation. Il peut faire moins cinq degrés C, ou moins dix, moins quinze. Et la neige ne s’est pas encore formée dans le nuage, car il faut des poussières, ou des premiers microcristaux de glace pour « ensemencer » la réaction.
Il suffit qu’un premier grain de glace prenne et alors tout va très vite, par une sorte de contamination. La vapeur d’eau disponible autour des grains de glace s’agrège pour former un solide. En fait c’est une réaction de transformation de vapeur en glace, avec échange minimal d’énergie.
La structure qui se met en place, on appelle cela des dendrites, comme les rameaux d’une branche, correspond à la disponibilité de l’eau, pour cette énergie minimale, respectant la structure en hexagone du maillon de base de la glace… Le résultat est une structure ultra symétrique, qui pousse dans les directions ou elle trouve de quoi s’alimenter, en attrapant au passage la vapeur d’eau disponible.
C'est superbe et en clair, les six branches du flocon poussent aux 6 coins du premier hexagone.
Ensuite on étudie aussi la fonte du flocon pour tenter de prévenir les avalanches, comprendre comment les flocons glissent, par couches. Mais cela une autre histoire…
Il y a aussi les noms de la neige, ches les Inuits
Il y a l’embarras du choix et au printemps dernier j’avais fait une synthèse à partir des dictionnaires inuits
Ce sont des langues très mobiles, adaptées à chaque besoin, autour des racines l’on peut décliner les variables à l’infini. D’ailleurs en fait on ne sait pas dire combien de mots il y a chez les Eskimos pour dire neige, pour en décrire les incessantes variations. Les linguistes ont longtemps dérapé. Disons qu’il y en a des centaines.
nutabaq : poudreuse
qiqsruqaq : neige translucide de dégel
sitxiq : neige en croûte dure
illuktuq : aveuglé par la neige
apiruq : recouvert de neige
piqsiqsuq : averse de neige
apigaa : recouvert de neige
qatiqsubniq : neige ou l'on s'enfonce
auksalaq : neige fondante
aniu : neige tassée
qayuqjaq : neige à surface ondulée
pukak : neige en sucre
mixik : neige très douce
Et puis cette légende, cette parabole du flocon, citée sur le blog « rayon de soleil »
La mésange demande à une colombe, sur la branche, combien pèse la neige. Et elles essaient de compter les flocons, et soudain la branche casse…
A propos de branche, si vous en avez assez de ne pas reconnaître le sapin de l’épicéa, j’ai trouvé un site qui vous parle des arbres à neige, l'épicéa du sapin… C’est facile, vous savez sur l'épicea, les aiguilles sont en spirale, comme sur un goupillon, alors que sur le sapin, elles sont en rangées.
Pour finir, une pensée de Noël pour Jacques Riguidel
Notre écolo qui fait le tour du monde à la voile et en solitaire, notre flocon de neige à nous
A mi-parcours, quelque part au sud de la nouvelle Zélande
Sur son minuscule voilier de 9 mètres sans moteur
Cela paraît banal, mais vous savez dans la course qui a lieu en ce moment dans ces parages, des voiliers abandonnent car leur génératrice d’énergie du bord est en panne. Lui c’est tout à la main, au vent, et aux panneaux solaires !
Alors malgré les tempêtes qu’il a essuyée, et les petits bobos… Le moral est remonté.
Il continue, à son train pépère. Plus que quatre mois ! N’hésitez pas à lui envoyer des messages, des flocons…
Excellent Noël à tous !
LIENS
Cristaux de neige
cristal de neige
formes et avalanches
Noms de la neige
ou sur le Complot
rayon de soleil (conte)
reconnaître les épicéas
Riguidel navigateur écolo en solo
22.12.07
Etrange thé
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Mystère : pourquoi les sachets de thé gonflent-ils lorsque l'on verse de l'eau bouillante dessus ? A votre avis ? Qui sait ?
(source New Scientist)
Mystère : pourquoi les sachets de thé gonflent-ils lorsque l'on verse de l'eau bouillante dessus ? A votre avis ? Qui sait ?
(source New Scientist)
21.12.07
20.12.07
L'esprit des fourmis
"Décivilisation". Face à Gauchet c'est Finkielkraut qui lâche le mot, comme un coup de 20 dans une harde de sangliers, l'autre soir, sur le plateau de l'émission culturelle et tardive de France 3. Nous serions dans un processus de décivilisation car nous ne donnons plus à nos jeunes (ceux des zones, ou des "quartiers populaires" comme il faut dire désormais), de repères, de valeurs, d'esprit. Pire à travers nos médias, et l'exemple de nos comportements (à commencer par un certain Président), nous les égarons.
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J'emprunte cette citation de Valéry à Totem, extraite des “Regards sur le Monde actuel”, en 1946, au cours d’une conférence intitulée ” la Liberté de l’esprit” :
” …l’espèce humaine s’est engagée dans une immense aventure…Aventure dont elle ignore le but, dont elle ignore le terme, et même dont elle croit ignorer les limites. Elle s’est engagée dans une aventure, et ce que j’appelle l’esprit lui en a fourni à la fois la direction instantannée, l’aiguillon, la pointe, la poussée, l’impulsion, comme il lui a fourni les prétextes et toutes les illusions qu’il faut pour l’action. Ces prétextes ont d’ailleurs variés d’âge en âge. La perspective de l’aventure intellectuelle est changeante…”
“J’ai parlé, il me semble, de la baisse et de l’effondrement qui se fait sous nos yeux, des valeurs de notre vie; et par ce mot “valeur” je rapprochais dans une même expression, sous un même signe, les valeurs d’ordre matériel et les valeurs d’ordre spirituel…Nous sommes aujourd’hui en présence d’une véritable et gigantesque transmutation des valeurs (pour employer l’expression excellente de Nietzsche), et en intitulant cette conférence ” liberté de l’esprit”, j’ai fait simplement allusion à une des ces valeurs essentielles qui semblent à présent subir le sort des valeurs matérielles. J’ai donc dit “valeur” et je dis qu’il y a une valeur nommée “esprit”, comme il y a une valeur pétrole, blé ou or. J’ai dit valeur parcequ’il y a appréciation, jugement d’importance, et qu’il y a aussi discussion sur le prix à payer cette valeur: l’esprit.
On peut avoir fait un placement de cette valeur, on peut la suivre, comme disent les hommes de la Bourse; on peut observer ses fluctuations, dans je ne sais quelle cote qui est l’opinion générale du monde sur elle… Car il y a des valeurs concurrentes. Ce seront par exemple la puissance politique, qui n’est pas toujours d’accord avec la valeur esprit, la valeur sécurité sociale, et la valeur organisation de l’état. Toutes ces valeurs qui montent et qui baissent constituent le grand marché des affaires humaines. parmis elles, la malheureuse valeur esprit ne cesse guère de baisser.”
Cette "décivilisation" qui habite (habiterait ?) nos sociétés me partage. Dans un sens je me dis que les valeurs c'est bien joli, si seule une élite peut en jouir. Et sur l'autre versant, cela me renvoie à la discussion que j'ai parfois avec mon ami Hervé Kempf, journaliste au Monde, à propos de la décroissance.
Il n'en peut plus d'entendre invoquer la croissance comme remède à nos maux... Hervé croit à la spiritualité de nos civilisations. L'autre soir, comme il me souligne (une nouvelle fois) quel bien il pense de la "décroissance" je lui dis :
- Hervé, nous sommes déjà en décroissance
- Ah ?
- Si tu intègres au calcul les dommages infligés à la planète et l'épuisement des ressources et de l'espace, l'inégalité "inhumaine" de la répartition des biens, et l'évaporation de l'esprit que provoque la mise en avant de la marchandise, oui nous sommes en décroissance. Ce sont des chiffres négatifs qu'il faudrait faire clignoter au fronton de nos "économies".
ces malheureux 2, 3 ou même 10 pour cent de croissance que pèsent-il face à un monde ou ne souffle plus l'esprit ?
La question, bien entendu, est de savoir quel esprit et pour qui , à quelle époque. Rien ne plus difficile que de comparer des époques, leur histoire, leur confort social et matériel. Rien de plus pharaonique que de vouloir définir l'esprit.
” …l’espèce humaine s’est engagée dans une immense aventure…Aventure dont elle ignore le but, dont elle ignore le terme, et même dont elle croit ignorer les limites. Elle s’est engagée dans une aventure, et ce que j’appelle l’esprit lui en a fourni à la fois la direction instantannée, l’aiguillon, la pointe, la poussée, l’impulsion, comme il lui a fourni les prétextes et toutes les illusions qu’il faut pour l’action. Ces prétextes ont d’ailleurs variés d’âge en âge. La perspective de l’aventure intellectuelle est changeante…”
“J’ai parlé, il me semble, de la baisse et de l’effondrement qui se fait sous nos yeux, des valeurs de notre vie; et par ce mot “valeur” je rapprochais dans une même expression, sous un même signe, les valeurs d’ordre matériel et les valeurs d’ordre spirituel…Nous sommes aujourd’hui en présence d’une véritable et gigantesque transmutation des valeurs (pour employer l’expression excellente de Nietzsche), et en intitulant cette conférence ” liberté de l’esprit”, j’ai fait simplement allusion à une des ces valeurs essentielles qui semblent à présent subir le sort des valeurs matérielles. J’ai donc dit “valeur” et je dis qu’il y a une valeur nommée “esprit”, comme il y a une valeur pétrole, blé ou or. J’ai dit valeur parcequ’il y a appréciation, jugement d’importance, et qu’il y a aussi discussion sur le prix à payer cette valeur: l’esprit.
On peut avoir fait un placement de cette valeur, on peut la suivre, comme disent les hommes de la Bourse; on peut observer ses fluctuations, dans je ne sais quelle cote qui est l’opinion générale du monde sur elle… Car il y a des valeurs concurrentes. Ce seront par exemple la puissance politique, qui n’est pas toujours d’accord avec la valeur esprit, la valeur sécurité sociale, et la valeur organisation de l’état. Toutes ces valeurs qui montent et qui baissent constituent le grand marché des affaires humaines. parmis elles, la malheureuse valeur esprit ne cesse guère de baisser.”
Cette "décivilisation" qui habite (habiterait ?) nos sociétés me partage. Dans un sens je me dis que les valeurs c'est bien joli, si seule une élite peut en jouir. Et sur l'autre versant, cela me renvoie à la discussion que j'ai parfois avec mon ami Hervé Kempf, journaliste au Monde, à propos de la décroissance.
Il n'en peut plus d'entendre invoquer la croissance comme remède à nos maux... Hervé croit à la spiritualité de nos civilisations. L'autre soir, comme il me souligne (une nouvelle fois) quel bien il pense de la "décroissance" je lui dis :
- Hervé, nous sommes déjà en décroissance
- Ah ?
- Si tu intègres au calcul les dommages infligés à la planète et l'épuisement des ressources et de l'espace, l'inégalité "inhumaine" de la répartition des biens, et l'évaporation de l'esprit que provoque la mise en avant de la marchandise, oui nous sommes en décroissance. Ce sont des chiffres négatifs qu'il faudrait faire clignoter au fronton de nos "économies".
ces malheureux 2, 3 ou même 10 pour cent de croissance que pèsent-il face à un monde ou ne souffle plus l'esprit ?
La question, bien entendu, est de savoir quel esprit et pour qui , à quelle époque. Rien ne plus difficile que de comparer des époques, leur histoire, leur confort social et matériel. Rien de plus pharaonique que de vouloir définir l'esprit.
Ou te caches-tu, l'esprit ?
Mon grand-père (qui n'était pas mon grand-père ADN mais et de loin mon pépé préféré), m'emmenait parfois faire letrappeur dans les Vosges. A nos pieds nos godillots graissés, dans nos sacs de toile de vieux canifs et des gourdes lourdes de limonade. Nous remontions les chemins du Mont Sainte Odile et longions les sous-bois aux mystères bleus. En nous retournant nous pouvions voir la forêt, ses longues pentes, les phares roses des forteresses jadis prétentieuses et à jamais effondrées.
Un jour, sur l'une de ces vastes pierres moussues du Mur Païen, cet édifice dont plus personne ne sait de quels barbares il devait préserver la Lotharingie, ou peut-être même bien avant, les terres lingones, nous posons nos fesses. Dans le chant et l'humidité d'une cascade, et aussi le nuage de mouches qui nous dispute nos saucisses et notre munster. Nous mastiquons face à l'un de ces tas d'aiguilles de pin, haut comme une maison de lutin.
Mon grand-père (qui n'était pas mon grand-père ADN mais et de loin mon pépé préféré), m'emmenait parfois faire letrappeur dans les Vosges. A nos pieds nos godillots graissés, dans nos sacs de toile de vieux canifs et des gourdes lourdes de limonade. Nous remontions les chemins du Mont Sainte Odile et longions les sous-bois aux mystères bleus. En nous retournant nous pouvions voir la forêt, ses longues pentes, les phares roses des forteresses jadis prétentieuses et à jamais effondrées.
Un jour, sur l'une de ces vastes pierres moussues du Mur Païen, cet édifice dont plus personne ne sait de quels barbares il devait préserver la Lotharingie, ou peut-être même bien avant, les terres lingones, nous posons nos fesses. Dans le chant et l'humidité d'une cascade, et aussi le nuage de mouches qui nous dispute nos saucisses et notre munster. Nous mastiquons face à l'un de ces tas d'aiguilles de pin, haut comme une maison de lutin.
Aloïs se penche vers cette zigourate de fourmis rousses. Sans prévenir, il y met un léger coup de bâton. Affolement dans les rues de Babylone. Des millions de fourmis déjà reconstruisent. Puis à genoux il remonte ses manches et à travers la faille plonge ses bras.
- Tu es fou, elles vont te bouffer.
- Tu es fou, elles vont te bouffer.
A dix ans, je connaissais les morsures des rouquines. Et j'avais vu des films où des légions de fourmis géantes défient le feu et l'eau pour aller dévorer des villages ensommeillés.
Il laisse ses main quelques instants. Puis les retire avec un "han" de soulagement et chasse les derniers insectes accrochés. A présent il me tend le calice : ses pognes de jardinier, ses pattes d'ancien cheminot, ses deux magnifiques paluches épaisses de tout le cuir de la vie. Elles sont brillantes d'acide formique. J'y engouffre mon nez. L'odeur âcre fait danser les cîme des sapins et des hêtres.
Tandis que je vole dans l'ouragan, Aloïs sourit.
Il laisse ses main quelques instants. Puis les retire avec un "han" de soulagement et chasse les derniers insectes accrochés. A présent il me tend le calice : ses pognes de jardinier, ses pattes d'ancien cheminot, ses deux magnifiques paluches épaisses de tout le cuir de la vie. Elles sont brillantes d'acide formique. J'y engouffre mon nez. L'odeur âcre fait danser les cîme des sapins et des hêtres.
Tandis que je vole dans l'ouragan, Aloïs sourit.
19.12.07
Légendes du cygne noir
Je reviens sur la question de l'imprévisible, de l'inattendu, des catastrophes (voir mon post sur le Cygne noir).
Et cela car "Futuribles", la revue des prospectives, publie dans son numéro de décembre un dossier au sujet du livre de Nassim Nicholas Taieb (The black swan, Ed Random House, New York).
La question me fascine car elle fait se rejoindre artistes (penseurs sensibles du monde) et prospectivistes (penseurs rationnels du monde) dans leur tentative de définir ce qu'est notre monde, quelles forces et tentacules s'y agitent, et vers où il penchera.
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Je rappelle que la thèse de Taieb (spécialiste de maths financières) est, en simplifiant : l'imprévisible est imprévisible. En ce sens que le plus radicaux changements de notre histoire échapperont toujours à la prévision, car trop de paramètres et d'inattendu sont en jeu. Cela n'est ni analysable, ni modélisable.
Plus subtilement, Taieb soutient qu'il existe aux yeux des scientifiques deux types de comportements : ceux statistiquement discernables, définissables, prévisibles (linéaires), et ceux qui ne le sont pas. Instables (et non-linéaires), on se débrouille avec eux comme l'on peut (des outils existent, de manière plus partielle).
Et encore, dans les cas extrêmes, non-interprétables et qui peuvent conduire à des catastrophes (les fameux cygnes noirs) comme les krachs boursiers, les conflits, les famines, etc... ou des coups de "génie" (découvertes, pacification, etc...) Taieb explique que les sociétés humaines ont vite fait de créer une "narrative facility", un discours (je dirai des "légendes") qui permettent de relier les faits de façon cohérente et de leur trouver une explication (du café du commerce au discours politique ou scientifique devant la machine à café il n'y a qu'une enjambée).
Si comme moi vous êtes las des rodomontades d'Attali, de Rosnay et consors à l'égard du futur vous vous demandez peut-être ce que répondent nos amis "prospectivistes" à la thèse du Cygne noir ?
Premièrement que l'espèce humaine ne s'en est pas si mal sortie, au regard de l'histoire.
C'est faire un peu vite l'impasse sur les échecs, les civilisations englouties, les génocides rapides et lents, des peuples "premiers" ou différents, la transformation de la planète au profit du modèle le plus puissant (et efficace en termes matériels). Taieb rétorque à cette "réussite" de l'homme (en fait de notre modèle de civilisation) le fait que nous avons tendance à ignorer voire mépriser les coûts induits, les "dommages collatéraux" comme on dit aujourd'hui.
Ensuite que si l'on applique les critiques de Taieb (constituent-elles une thèse ? je n'en suis pas certain), on ouvre un boulevard au principe de précaution absolu, et plus rien ne doit être entrepris sous la menace des possibles conséquences (on sent dans ce supposé que le progrès, c'est entreprendre, bien entendu...).
Cette critique est évidemment un aveu de déroute, car elle déforme le "principe de précaution", qui n'est pas le principe de "faire gaffe".
Mais encore que les prospectivistes, les vrais, disposent dans leur jeu de "wild card", concept qui permet d'introduire dans les modèles une variable explosive. Un évènement inattendu pouvant changer le cours des choses (11 septembre ou découverte des cellules souches).
Il me semble que dans les deux camps des arguments sont forts et flous. Ce qui m'intéresse ici, c'est le débat. Et que sous le feu de tels assauts, les prospectivistes soient obligés de reconnaître les limites de leurs pratiques.
Personnellement, cela me fait du bien. Vous verrez qu'un jour on fera l'apologie des liens sociaux !
Et cela car "Futuribles", la revue des prospectives, publie dans son numéro de décembre un dossier au sujet du livre de Nassim Nicholas Taieb (The black swan, Ed Random House, New York).
La question me fascine car elle fait se rejoindre artistes (penseurs sensibles du monde) et prospectivistes (penseurs rationnels du monde) dans leur tentative de définir ce qu'est notre monde, quelles forces et tentacules s'y agitent, et vers où il penchera.
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Je rappelle que la thèse de Taieb (spécialiste de maths financières) est, en simplifiant : l'imprévisible est imprévisible. En ce sens que le plus radicaux changements de notre histoire échapperont toujours à la prévision, car trop de paramètres et d'inattendu sont en jeu. Cela n'est ni analysable, ni modélisable.
Plus subtilement, Taieb soutient qu'il existe aux yeux des scientifiques deux types de comportements : ceux statistiquement discernables, définissables, prévisibles (linéaires), et ceux qui ne le sont pas. Instables (et non-linéaires), on se débrouille avec eux comme l'on peut (des outils existent, de manière plus partielle).
Et encore, dans les cas extrêmes, non-interprétables et qui peuvent conduire à des catastrophes (les fameux cygnes noirs) comme les krachs boursiers, les conflits, les famines, etc... ou des coups de "génie" (découvertes, pacification, etc...) Taieb explique que les sociétés humaines ont vite fait de créer une "narrative facility", un discours (je dirai des "légendes") qui permettent de relier les faits de façon cohérente et de leur trouver une explication (du café du commerce au discours politique ou scientifique devant la machine à café il n'y a qu'une enjambée).
Si comme moi vous êtes las des rodomontades d'Attali, de Rosnay et consors à l'égard du futur vous vous demandez peut-être ce que répondent nos amis "prospectivistes" à la thèse du Cygne noir ?
Premièrement que l'espèce humaine ne s'en est pas si mal sortie, au regard de l'histoire.
C'est faire un peu vite l'impasse sur les échecs, les civilisations englouties, les génocides rapides et lents, des peuples "premiers" ou différents, la transformation de la planète au profit du modèle le plus puissant (et efficace en termes matériels). Taieb rétorque à cette "réussite" de l'homme (en fait de notre modèle de civilisation) le fait que nous avons tendance à ignorer voire mépriser les coûts induits, les "dommages collatéraux" comme on dit aujourd'hui.
Ensuite que si l'on applique les critiques de Taieb (constituent-elles une thèse ? je n'en suis pas certain), on ouvre un boulevard au principe de précaution absolu, et plus rien ne doit être entrepris sous la menace des possibles conséquences (on sent dans ce supposé que le progrès, c'est entreprendre, bien entendu...).
Cette critique est évidemment un aveu de déroute, car elle déforme le "principe de précaution", qui n'est pas le principe de "faire gaffe".
Mais encore que les prospectivistes, les vrais, disposent dans leur jeu de "wild card", concept qui permet d'introduire dans les modèles une variable explosive. Un évènement inattendu pouvant changer le cours des choses (11 septembre ou découverte des cellules souches).
Il me semble que dans les deux camps des arguments sont forts et flous. Ce qui m'intéresse ici, c'est le débat. Et que sous le feu de tels assauts, les prospectivistes soient obligés de reconnaître les limites de leurs pratiques.
Personnellement, cela me fait du bien. Vous verrez qu'un jour on fera l'apologie des liens sociaux !
17.12.07
Oui. Vous avez une âme d’enfant. Vous n’en pouvez plus des pots, au bureau, des courses, des discussions familiales pour savoir chez qui on va réveillonner…
Et Noël est une chose tellement importante qu'il faut que je vous en parle
Vous savez il m’est arrivé quelque chose d’inouï. Je suis tombé sur tout un tas de blogs et sur un site Internet, qui expliquent pourquoi le père Noel n’existe pas.
Avec des tas de calculs, comme qu’il faudrait qu’il voyage à 300 fois la vitesse du son et emporte 300.000 tonnes de jouets
Par exemple, sur le site « Oncle dom »
De tristes calculs que je vous laisse découvrir en lien, et dont certains cautionnés par le très connu et regretté chantre des sciences Carl Sagan lui-même.
Je le cite :
« Considérez l'hypothèse du Père Noël qui soutient que, dans une période de huit heures ou environ, le 24-25 décembre de chaque année, un lutin géant visite cent millions de maisons aux Etats-Unis…
Supposez que le lutin de Noel dépense une seconde par maison. Ceci n'est pas tout à fait l'image normale - « Ho, Ho, Ho » etc... - mais imaginez qu'il soit terriblement efficace et très rapide ; cela expliquerait pourquoi personne ne l'a jamais beaucoup vu, seulement une seconde par maison, après tout. Avec cent millions de maisons, il doit passer trois ans rien que pour remplir les chaussettes… Même avec des rennes relativistes, le temps dépensé dans cent millions de maisons est de trois ans et pas huit heures.
Nous devons alors proposer que l'hypothèse est intenable. »
Non et Non. Je regrette. Navré Carl. Même si tu es au paradis des savants, je ne veux pas être le complice de celui qui a tué le père Noel, même s’il s’agit d’une ordure !
D’ailleurs, comme disait le philosophe des sciences Karl Popper, n’est scientifique que ce qui est réfutable. Si je dis « Le père Noel existe » et que toi, Carl Sagan calcule et réfute mon hypothèse, tu fais donc bien du père Noel un objet scientifique, et tu lui confères une existence. En voulant démontrer qu’il n’existe pas, tu le fais exister !
Oui, bon, la nuit de Noël, pendant quelques heures, je m’accorde le droit de rêver que la magie s’empare de nous (et d'être un peu de mauvaise foi) Mais c’est vrai quoi si certains s’amusent à calculer, alors tout est permis !
Q : Alors ?
Alors je préfère vous parler vous parler des lois de Murphy appliquées au Père Noël. Vous connaissez les lois de Murphy ?
La loi de Murphy est un principe empirique énonçant que s'il existe une possibilité de mauvaise manipulation d'un produit ou d'une méthode, quelqu'un fera un jour cette erreur d'utilisation.
Q : AH oui par Exemple : une tartine tombe toujours du côté du foie gras.
Oui ! Appliqué à Noel cela donne :
Loi postale
Votre commande de jouets arrivera le 27 décembre.
Loi de la Cheminée
Les enfants qui commandent les plus gros cadeaux sont ceux qui ont la cheminée la plus étroite.
La durée du vie d’un cadeau à un enfant est proportionnel à sa fragilité, mais inversement proportionnel à sa valeur.
Loi de Noël
Il y a deux sortes de cadeaux : ceux que vous n’aimez pas, et ceux que vous n’avez pas reçus.
Je sais vous allez dire il rigole, il plaisante
Mais Non. Noel c’est trop sérieux.
D’ailleurs depuis des décennies, vous pouvez aller voir sur leur site le NORAD, les gros radars américains chargés de surveiller le ciel traquent le père Noel. Bon je sais, ils prennent souvent des soucoupes volantes pour des canards sauvages, avec leurs machins à deviner les armes de destructions massives qui n’existent pas, mais toute de même. Il faut faire confiance à la technologie, non ?
Q il y aura une carte ?
Oui, à partir de la veille, vous pourrez suivre le traineau, pisté par les radars, sur la carte de Google Earth…
Q Bon sérieux, pourquoi faut-il croire au Père Noel ?
En 1897, peu avant Noël, la rédaction du « New York Sun » (premier journal de boulevard du monde) reçut de Virginia, huit ans, fille du médecin new-yorkais Philipp O’Hanlon, : le père Noël existe-t-il vraiment ?
La réponse du rédacteur Francis P. Church fit la une
Oui, Virginia, le père Noël existe. Tu peux casser un hochet pour voir ce qui fait du bruit à l’intérieur. Mais l’univers impalpable est entouré d’un voile qui ne saurait être déchiré par l’homme le plus fort, ni par les efforts conjugués de tous les hommes les plus robustes qui aient jamais vécu. Il n’y a rien au monde de plus vrai et de plus durable que les contes.
Q Vous m’aviez promis un cadeau?
Moi je fais mes cadeaux la semaine du nouvel an… Une fête bien plus cosmique!
Bons préparatifs de Noel et soyez sympa avec les sapins…
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Le complot des papillons
LIENS
Père Noel existe-t-il ?
http://pagesperso-orange.fr/oncle.dom/humour/pere_noel/pere_noel.htm
Lois de Murphy/Noel
http://www.courtois.cc/murphy/murphy_enfants_edu.html#noelreveillon
Suivre Santa avec Norad
http://www.noradsanta.org/fr/tracksanta.htm
Le lettre de Virginia
http://eurenet.com/blog/index.php/2006/12/22/102-joyeux-noel-2006-oui-le-pere-noel-existe
Et Noël est une chose tellement importante qu'il faut que je vous en parle
Vous savez il m’est arrivé quelque chose d’inouï. Je suis tombé sur tout un tas de blogs et sur un site Internet, qui expliquent pourquoi le père Noel n’existe pas.
Avec des tas de calculs, comme qu’il faudrait qu’il voyage à 300 fois la vitesse du son et emporte 300.000 tonnes de jouets
Par exemple, sur le site « Oncle dom »
De tristes calculs que je vous laisse découvrir en lien, et dont certains cautionnés par le très connu et regretté chantre des sciences Carl Sagan lui-même.
Je le cite :
« Considérez l'hypothèse du Père Noël qui soutient que, dans une période de huit heures ou environ, le 24-25 décembre de chaque année, un lutin géant visite cent millions de maisons aux Etats-Unis…
Supposez que le lutin de Noel dépense une seconde par maison. Ceci n'est pas tout à fait l'image normale - « Ho, Ho, Ho » etc... - mais imaginez qu'il soit terriblement efficace et très rapide ; cela expliquerait pourquoi personne ne l'a jamais beaucoup vu, seulement une seconde par maison, après tout. Avec cent millions de maisons, il doit passer trois ans rien que pour remplir les chaussettes… Même avec des rennes relativistes, le temps dépensé dans cent millions de maisons est de trois ans et pas huit heures.
Nous devons alors proposer que l'hypothèse est intenable. »
Non et Non. Je regrette. Navré Carl. Même si tu es au paradis des savants, je ne veux pas être le complice de celui qui a tué le père Noel, même s’il s’agit d’une ordure !
D’ailleurs, comme disait le philosophe des sciences Karl Popper, n’est scientifique que ce qui est réfutable. Si je dis « Le père Noel existe » et que toi, Carl Sagan calcule et réfute mon hypothèse, tu fais donc bien du père Noel un objet scientifique, et tu lui confères une existence. En voulant démontrer qu’il n’existe pas, tu le fais exister !
Oui, bon, la nuit de Noël, pendant quelques heures, je m’accorde le droit de rêver que la magie s’empare de nous (et d'être un peu de mauvaise foi) Mais c’est vrai quoi si certains s’amusent à calculer, alors tout est permis !
Q : Alors ?
Alors je préfère vous parler vous parler des lois de Murphy appliquées au Père Noël. Vous connaissez les lois de Murphy ?
La loi de Murphy est un principe empirique énonçant que s'il existe une possibilité de mauvaise manipulation d'un produit ou d'une méthode, quelqu'un fera un jour cette erreur d'utilisation.
Q : AH oui par Exemple : une tartine tombe toujours du côté du foie gras.
Oui ! Appliqué à Noel cela donne :
Loi postale
Votre commande de jouets arrivera le 27 décembre.
Loi de la Cheminée
Les enfants qui commandent les plus gros cadeaux sont ceux qui ont la cheminée la plus étroite.
La durée du vie d’un cadeau à un enfant est proportionnel à sa fragilité, mais inversement proportionnel à sa valeur.
Loi de Noël
Il y a deux sortes de cadeaux : ceux que vous n’aimez pas, et ceux que vous n’avez pas reçus.
Je sais vous allez dire il rigole, il plaisante
Mais Non. Noel c’est trop sérieux.
D’ailleurs depuis des décennies, vous pouvez aller voir sur leur site le NORAD, les gros radars américains chargés de surveiller le ciel traquent le père Noel. Bon je sais, ils prennent souvent des soucoupes volantes pour des canards sauvages, avec leurs machins à deviner les armes de destructions massives qui n’existent pas, mais toute de même. Il faut faire confiance à la technologie, non ?
Q il y aura une carte ?
Oui, à partir de la veille, vous pourrez suivre le traineau, pisté par les radars, sur la carte de Google Earth…
Q Bon sérieux, pourquoi faut-il croire au Père Noel ?
En 1897, peu avant Noël, la rédaction du « New York Sun » (premier journal de boulevard du monde) reçut de Virginia, huit ans, fille du médecin new-yorkais Philipp O’Hanlon, : le père Noël existe-t-il vraiment ?
La réponse du rédacteur Francis P. Church fit la une
Oui, Virginia, le père Noël existe. Tu peux casser un hochet pour voir ce qui fait du bruit à l’intérieur. Mais l’univers impalpable est entouré d’un voile qui ne saurait être déchiré par l’homme le plus fort, ni par les efforts conjugués de tous les hommes les plus robustes qui aient jamais vécu. Il n’y a rien au monde de plus vrai et de plus durable que les contes.
Q Vous m’aviez promis un cadeau?
Moi je fais mes cadeaux la semaine du nouvel an… Une fête bien plus cosmique!
Bons préparatifs de Noel et soyez sympa avec les sapins…
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Le complot des papillons
LIENS
Père Noel existe-t-il ?
http://pagesperso-orange.fr/oncle.dom/humour/pere_noel/pere_noel.htm
Lois de Murphy/Noel
http://www.courtois.cc/murphy/murphy_enfants_edu.html#noelreveillon
Suivre Santa avec Norad
http://www.noradsanta.org/fr/tracksanta.htm
Le lettre de Virginia
http://eurenet.com/blog/index.php/2006/12/22/102-joyeux-noel-2006-oui-le-pere-noel-existe
Oui, "IL" existe
chronique France Inter du 17 dec 07
Oui. Vous avez une âme d’enfant. Vous n’en pouvez plus des pots, au bureau, des courses, des discussions familiales pour savoir chez qui on va réveillonner…
Et Noël est une chose tellement importante qu'il faut que je vous en parle
Vous savez il m’est arrivé quelque chose d’inouï. Je suis tombé sur tout un tas de blogs et sur un site Internet, qui expliquent pourquoi le père Noel n’existe pas.
foto, merci à chant du pain
Avec des tas de calculs, comme qu’il faudrait qu’il voyage à 300 fois la vitesse du son et emporte 300.000 tonnes de jouets
Par exemple, sur le site « Oncle dom »
De tristes calculs que je vous laisse découvrir en lien, et dont certains cautionnés par le très connu et regretté chantre des sciences Carl Sagan lui-même.
Je le cite :
« Considérez l'hypothèse du Père Noël qui soutient que, dans une période de huit heures ou environ, le 24-25 décembre de chaque année, un lutin géant visite cent millions de maisons aux Etats-Unis…
Supposez que le lutin de Noel dépense une seconde par maison. Ceci n'est pas tout à fait l'image normale - « Ho, Ho, Ho » etc... - mais imaginez qu'il soit terriblement efficace et très rapide ; cela expliquerait pourquoi personne ne l'a jamais beaucoup vu, seulement une seconde par maison, après tout. Avec cent millions de maisons, il doit passer trois ans rien que pour remplir les chaussettes… Même avec des rennes relativistes, le temps dépensé dans cent millions de maisons est de trois ans et pas huit heures.
Nous devons alors proposer que l'hypothèse est intenable. »
Non et Non. Je regrette. Navré Carl. Même si tu es au paradis des savants, je ne veux pas être le complice de celui qui a tué le père Noel, même s’il s’agit d’une ordure !
D’ailleurs, comme disait le philosophe des sciences Karl Popper, n’est scientifique que ce qui est réfutable. Si je dis « Le père Noel existe » et que toi, Carl Sagan calcule et réfute mon hypothèse, tu fais donc bien du père Noel un objet scientifique, et tu lui confères une existence. En voulant démontrer qu’il n’existe pas, tu le fais exister !
Oui, bon, la nuit de Noël, pendant quelques heures, je m’accorde le droit de rêver que la magie s’empare de nous (et d'être un peu de mauvaise foi). Mais c’est vrai quoi si certains s’amusent à tout calculer, alors tout, aussi, est permis !
Non, je préfère vous parler des lois de Murphy appliquées au Père Noël. Vous connaissez les lois de Murphy ?
La loi de Murphy est un principe empirique énonçant que s'il existe une possibilité de mauvaise manipulation d'un produit ou d'une méthode, quelqu'un fera un jour cette erreur d'utilisation.
Par exemple : une tartine tombe toujours du côté du foie gras.
Cela donne :
Loi postale
Votre commande de jouets arrivera le 27 décembre.
Loi de la Cheminée
Les enfants qui commandent les plus gros cadeaux sont ceux qui ont la cheminée la plus étroite.
La durée du vie d’un cadeau à un enfant est proportionnel à sa fragilité, mais inversement proportionnel à sa valeur.
Loi de Noël
Il y a deux sortes de cadeaux : ceux que vous n’aimez pas, et ceux que vous n’avez pas reçus.
foto
Non. Noel c’est trop sérieux.
D’ailleurs depuis des décennies, vous pouvez aller voir sur leur site le NORAD, les gros radars américains chargés de surveiller le ciel traquent le père Noel. Bon je sais, ils prennent souvent des soucoupes volantes pour des canards sauvages, avec leurs machins à deviner les armes de destructions massives qui n’existent pas, mais toute de même. Il faut faire confiance à la technologie, non ?
Et, à partir de la veille, vous pourrez suivre le traineau, pisté par les radars du Norad, sur la carte de Google Earth…
Sérieux, pourquoi faut-il croire au Père Noel ?
En 1897, peu avant Noël, la rédaction du « New York Sun » (premier journal de boulevard du monde) reçut de Virginia, huit ans, fille du médecin new-yorkais Philipp O’Hanlon, : le père Noël existe-t-il vraiment ?
La réponse du rédacteur Francis P. Church fit la "une" :
Oui, Virginia, le père Noël existe. Tu peux casser un hochet pour voir ce qui fait du bruit à l’intérieur. Mais l’univers impalpable est entouré d’un voile qui ne saurait être déchiré par l’homme le plus fort, ni par les efforts conjugués de tous les hommes les plus robustes qui aient jamais vécu. Il n’y a rien au monde de plus vrai et de plus durable que les contes.
LIENS
Père Noel existe-t-il ?
Lois de Murphy/Noel
Suivre Santa avec Norad
La lettre de Virginia
Oui. Vous avez une âme d’enfant. Vous n’en pouvez plus des pots, au bureau, des courses, des discussions familiales pour savoir chez qui on va réveillonner…
Et Noël est une chose tellement importante qu'il faut que je vous en parle
Vous savez il m’est arrivé quelque chose d’inouï. Je suis tombé sur tout un tas de blogs et sur un site Internet, qui expliquent pourquoi le père Noel n’existe pas.
foto, merci à chant du pain
Avec des tas de calculs, comme qu’il faudrait qu’il voyage à 300 fois la vitesse du son et emporte 300.000 tonnes de jouets
Par exemple, sur le site « Oncle dom »
De tristes calculs que je vous laisse découvrir en lien, et dont certains cautionnés par le très connu et regretté chantre des sciences Carl Sagan lui-même.
Je le cite :
« Considérez l'hypothèse du Père Noël qui soutient que, dans une période de huit heures ou environ, le 24-25 décembre de chaque année, un lutin géant visite cent millions de maisons aux Etats-Unis…
Supposez que le lutin de Noel dépense une seconde par maison. Ceci n'est pas tout à fait l'image normale - « Ho, Ho, Ho » etc... - mais imaginez qu'il soit terriblement efficace et très rapide ; cela expliquerait pourquoi personne ne l'a jamais beaucoup vu, seulement une seconde par maison, après tout. Avec cent millions de maisons, il doit passer trois ans rien que pour remplir les chaussettes… Même avec des rennes relativistes, le temps dépensé dans cent millions de maisons est de trois ans et pas huit heures.
Nous devons alors proposer que l'hypothèse est intenable. »
Non et Non. Je regrette. Navré Carl. Même si tu es au paradis des savants, je ne veux pas être le complice de celui qui a tué le père Noel, même s’il s’agit d’une ordure !
D’ailleurs, comme disait le philosophe des sciences Karl Popper, n’est scientifique que ce qui est réfutable. Si je dis « Le père Noel existe » et que toi, Carl Sagan calcule et réfute mon hypothèse, tu fais donc bien du père Noel un objet scientifique, et tu lui confères une existence. En voulant démontrer qu’il n’existe pas, tu le fais exister !
Oui, bon, la nuit de Noël, pendant quelques heures, je m’accorde le droit de rêver que la magie s’empare de nous (et d'être un peu de mauvaise foi). Mais c’est vrai quoi si certains s’amusent à tout calculer, alors tout, aussi, est permis !
Non, je préfère vous parler des lois de Murphy appliquées au Père Noël. Vous connaissez les lois de Murphy ?
La loi de Murphy est un principe empirique énonçant que s'il existe une possibilité de mauvaise manipulation d'un produit ou d'une méthode, quelqu'un fera un jour cette erreur d'utilisation.
Par exemple : une tartine tombe toujours du côté du foie gras.
Cela donne :
Loi postale
Votre commande de jouets arrivera le 27 décembre.
Loi de la Cheminée
Les enfants qui commandent les plus gros cadeaux sont ceux qui ont la cheminée la plus étroite.
La durée du vie d’un cadeau à un enfant est proportionnel à sa fragilité, mais inversement proportionnel à sa valeur.
Loi de Noël
Il y a deux sortes de cadeaux : ceux que vous n’aimez pas, et ceux que vous n’avez pas reçus.
foto
Non. Noel c’est trop sérieux.
D’ailleurs depuis des décennies, vous pouvez aller voir sur leur site le NORAD, les gros radars américains chargés de surveiller le ciel traquent le père Noel. Bon je sais, ils prennent souvent des soucoupes volantes pour des canards sauvages, avec leurs machins à deviner les armes de destructions massives qui n’existent pas, mais toute de même. Il faut faire confiance à la technologie, non ?
Et, à partir de la veille, vous pourrez suivre le traineau, pisté par les radars du Norad, sur la carte de Google Earth…
Sérieux, pourquoi faut-il croire au Père Noel ?
En 1897, peu avant Noël, la rédaction du « New York Sun » (premier journal de boulevard du monde) reçut de Virginia, huit ans, fille du médecin new-yorkais Philipp O’Hanlon, : le père Noël existe-t-il vraiment ?
La réponse du rédacteur Francis P. Church fit la "une" :
Oui, Virginia, le père Noël existe. Tu peux casser un hochet pour voir ce qui fait du bruit à l’intérieur. Mais l’univers impalpable est entouré d’un voile qui ne saurait être déchiré par l’homme le plus fort, ni par les efforts conjugués de tous les hommes les plus robustes qui aient jamais vécu. Il n’y a rien au monde de plus vrai et de plus durable que les contes.
LIENS
Père Noel existe-t-il ?
Lois de Murphy/Noel
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La lettre de Virginia
14.12.07
Briques fantômes
Nouvelle rubrique : la devinette. Celle-ci est empruntée à New scientist , rubrique The last word, la source du désormais bien connu "Pourquoi les pingouins n'ont-ils pas froid aux pattes ?"
"En janvier, je jetai quelques briques dans ma mare, rapporte un lecteur. Un mètre de profondeur. En mars, la mare gela et une image des briques apparut dans la glace. Qui sait pourquoi ? "
12.12.07
10.12.07
Délires immortels
Chronique France Inter (10 déc 07)
Bon d’accord, je ne regarde plus guère la télé. L’autre soir, je tombe par hasard, je ne sais plus sur quelle chaîne, sur un entretien avec Jean-Michel Jarre. Le musicien. Le son spatial des années 70. La harpe laser.
foto
Ne me demandez pas de quoi parlait Jean-Michel. Je n'entendais rien. J’étais renversé. Coi. Ce type doit avoir près de 60 ans et il en paraît trente. Alors là j’ai dit non. Ce n’est pas dieu possible. Il doit avoir au moins conclut un pacte avec le diable, celui-ci. Non seulement il nous arrose de la même musique depuis trente ans, mais en outre il ne perd pas un tif et il conserve sa peau de bébé.
C’est quoi le truc ? Comment fait-il ? Il dort sous oxygène ? Boit du lait de chèvre sacrée ? Déglutit des yaourts aux cellules souches tous les matins ?
A ce niveau de spectaculaire, cela devient un mystère de la science. Mieux que Loch Ness. Pire que Yeti. Je vais vous dire, je suis allé voir.
Mais non, pas chez Jarre ! Chez Jean-Didier Vincent. Je vous explique. Je tapote « éternelle jeunesse » dans mon moteur préfér et savez vous ou j’échoue ? Et bien sur le blog de Jean-Didier Vincent. Oui le neurobiologiste, le célébre spécialiste du cerveau et du plaisir. Et savez vous ce qu’il en dit, Jean-Didier, de la jeunesse de Jean-Michel ?
Je le cite : « aucun scientifique sérieux ne pense que la recherche de l’immortalité puisse constituer un programme de recherche sérieux ».
Voilà. Pan. Sur le bec. J’étais déçu. Mais je m’obstine, et plus loin, sur sonblog, je lis : « L’espèce humaine est-elle menacée ? Après avoir produit la science, l’homme est-il appelé à devenir un produit de la science ? »
Ah, voilà une piste. Il est comme moi, Jean-Didier. Inquiet. Où court donc l'Humain ?
Et savez-vous de quoi il nous parle, le Prof Jean-Didier, académicien ? Il nous parle de transhumanisme !
Le transhumanisme c’est devenir une créature de la science. D’être sculpté par la technique. Vous croyez que je délire ? Mais non, mais non… Les transhumanistes disposent de toute une panoplie de sites et de blogs sur le net…
Le transhumanisme (aussi dénommé >H ou H+ en abréviation) est une doctrine philosophique qui analyse et encourage l'usage de certaines technologies pour améliorer la condition humaine, au-delà des contraintes de l'évolution biologique, dixit Wikipédia.
Je vous livre la panoplie du parfait petit transhumaniste : téléchargement de l’esprit humain dans des ordinateurs, amélioration du corps par des squelettes robotisés, manipulation génétiques des organes et du cerveau, nanotechnolgies pour nous maintenir indéfiniment en supercondition physique, etc.
Bref il s’agit d’utiliser pêle-mêle, sans retenue, à satiété, jusqu’à jouissance absolue tout ce qui est disponible dans la boite à outils de la science, et grâce à la « convergence hommes-machines » de fabriquer le sur-homme, ou la créature du Dr Frankenstein, selon que vous êtes optimiste ou pessimiste.
Ah un détail quand même. On ne sait jamais… Comme l’éternite c’est long, surtout vers la fin, je recommande la lecture du « meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley, ou alors d’aller voir « l’homme sans âge », le récent film de Francis Ford Copolla, inspiré du texte de Mircea Eliade (Le temps d’un centenaire, chez Folio).
Pour finir, mon petit énervement de la semaine… Vous avez vu, le sujet est passé partout, la semaine dernière : les singes sont plus forts que nous. Ils nous surpassent, titrait le Monde.Fr. Des chimpanzés entraînés à mémoriser des cases numérotées sur un écran se souviendraient mieux, lorsque l’on efface les numéros, que les étudiants japonais. Oui, c’est encore au Japon.
Mais dire que les singes sont plus forts que nous, à un jeu ou a un autre, cela me tape sur le système. Ce serait comme dire qu’un chameau boit moins qu’un ours polaire… Pitié. Que l’on cesse de dire n’importe quoi !
Allez je ne suis pas rancunier. Je vous ai mis le lien vers la vidéo ou l’on voit le chimpanzé appuyer sur l’écran. A toute vitesse. C’est fou ce que ça galope, tout de même. De quoi être inquiet ? Mais non mais non. Je vous le répète. Les plus forts, c’est nous !
LIENS
Jean-Didier Vincent
Transhumanisme (Wiki)
Transhumanism (site)
Quand le singe surpasse l’homme (vidéo)
Bon d’accord, je ne regarde plus guère la télé. L’autre soir, je tombe par hasard, je ne sais plus sur quelle chaîne, sur un entretien avec Jean-Michel Jarre. Le musicien. Le son spatial des années 70. La harpe laser.
foto
Ne me demandez pas de quoi parlait Jean-Michel. Je n'entendais rien. J’étais renversé. Coi. Ce type doit avoir près de 60 ans et il en paraît trente. Alors là j’ai dit non. Ce n’est pas dieu possible. Il doit avoir au moins conclut un pacte avec le diable, celui-ci. Non seulement il nous arrose de la même musique depuis trente ans, mais en outre il ne perd pas un tif et il conserve sa peau de bébé.
C’est quoi le truc ? Comment fait-il ? Il dort sous oxygène ? Boit du lait de chèvre sacrée ? Déglutit des yaourts aux cellules souches tous les matins ?
A ce niveau de spectaculaire, cela devient un mystère de la science. Mieux que Loch Ness. Pire que Yeti. Je vais vous dire, je suis allé voir.
Mais non, pas chez Jarre ! Chez Jean-Didier Vincent. Je vous explique. Je tapote « éternelle jeunesse » dans mon moteur préfér et savez vous ou j’échoue ? Et bien sur le blog de Jean-Didier Vincent. Oui le neurobiologiste, le célébre spécialiste du cerveau et du plaisir. Et savez vous ce qu’il en dit, Jean-Didier, de la jeunesse de Jean-Michel ?
Je le cite : « aucun scientifique sérieux ne pense que la recherche de l’immortalité puisse constituer un programme de recherche sérieux ».
Voilà. Pan. Sur le bec. J’étais déçu. Mais je m’obstine, et plus loin, sur sonblog, je lis : « L’espèce humaine est-elle menacée ? Après avoir produit la science, l’homme est-il appelé à devenir un produit de la science ? »
Ah, voilà une piste. Il est comme moi, Jean-Didier. Inquiet. Où court donc l'Humain ?
Et savez-vous de quoi il nous parle, le Prof Jean-Didier, académicien ? Il nous parle de transhumanisme !
Le transhumanisme c’est devenir une créature de la science. D’être sculpté par la technique. Vous croyez que je délire ? Mais non, mais non… Les transhumanistes disposent de toute une panoplie de sites et de blogs sur le net…
Le transhumanisme (aussi dénommé >H ou H+ en abréviation) est une doctrine philosophique qui analyse et encourage l'usage de certaines technologies pour améliorer la condition humaine, au-delà des contraintes de l'évolution biologique, dixit Wikipédia.
Je vous livre la panoplie du parfait petit transhumaniste : téléchargement de l’esprit humain dans des ordinateurs, amélioration du corps par des squelettes robotisés, manipulation génétiques des organes et du cerveau, nanotechnolgies pour nous maintenir indéfiniment en supercondition physique, etc.
Bref il s’agit d’utiliser pêle-mêle, sans retenue, à satiété, jusqu’à jouissance absolue tout ce qui est disponible dans la boite à outils de la science, et grâce à la « convergence hommes-machines » de fabriquer le sur-homme, ou la créature du Dr Frankenstein, selon que vous êtes optimiste ou pessimiste.
Ah un détail quand même. On ne sait jamais… Comme l’éternite c’est long, surtout vers la fin, je recommande la lecture du « meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley, ou alors d’aller voir « l’homme sans âge », le récent film de Francis Ford Copolla, inspiré du texte de Mircea Eliade (Le temps d’un centenaire, chez Folio).
Pour finir, mon petit énervement de la semaine… Vous avez vu, le sujet est passé partout, la semaine dernière : les singes sont plus forts que nous. Ils nous surpassent, titrait le Monde.Fr. Des chimpanzés entraînés à mémoriser des cases numérotées sur un écran se souviendraient mieux, lorsque l’on efface les numéros, que les étudiants japonais. Oui, c’est encore au Japon.
Mais dire que les singes sont plus forts que nous, à un jeu ou a un autre, cela me tape sur le système. Ce serait comme dire qu’un chameau boit moins qu’un ours polaire… Pitié. Que l’on cesse de dire n’importe quoi !
Allez je ne suis pas rancunier. Je vous ai mis le lien vers la vidéo ou l’on voit le chimpanzé appuyer sur l’écran. A toute vitesse. C’est fou ce que ça galope, tout de même. De quoi être inquiet ? Mais non mais non. Je vous le répète. Les plus forts, c’est nous !
LIENS
Jean-Didier Vincent
Transhumanisme (Wiki)
Transhumanism (site)
Quand le singe surpasse l’homme (vidéo)
3.12.07
Ceci est mon corps
Chronique France Inter (3 déc 2007)
Avez-vous déjà mangé votre père ?
Votre mère non plus ? Personne ?
Etrange. Car en fait l'autre soir, cette question s'est imposée à moi : « au fait pourquoi n’ai-je pas mangé mon père/ Oui, pourquoi ne suis-je pas cannibale ? » Quelle drôle de question me direz-vous ? C'est la Saint Nicolas ?
foto
Et bien pas du tout. C’est une question normale, puisque j'assistai ce soir-là à une représentation de la pièce adaptée du fameux (et excellent) livre de Roy Lewis "Pourquoi j'ai mangé mon père".
L’histoire se dénoue au cœur de la préhistoire, autour de l’invention du feu, des armes, et de l’exogamie (accouplement en dehors de la communauté). Une aventure drolatique, où par exemple la brave Griselda, la femme convoitée par Ernest le pithécanthrope l’aguiche, le sème et le malmène par forêts et savanes des jours durant, jusqu’à l’épuisement du dit chasseur. Le même Ernest finira par dévorer son père, qu’il trouvait trop dangereux avec ses idées de progrès, d’armes nouvelles, d’arc et de flèches…
Une adaptation menée tamtam battant. L’acteur, Damien Ricour, incarnant d’ailleurs avec l’énergie d’un mort de faim tous les pithécanthropes du récit, mais aussi fauves et mammouths. C’est excellent et c’est à la Manufacture des Abesses, à Paris, tous les renseignements sur leur site.
Mais revenons à nos débats, pourquoi ne sommes-nous pas cannibales ? Pourquoi nous ne mangeons-nous pas nos parents, contrairement à nos ancêtres ?
Je fais évidemment comme si nos tabous religieux et moraux n’existaient pas, vous pensez bien. Car les tabous ne comptent pas : ils peuvent retourner leur veste.
En fait je dirai même que le cannibalisme revient à la mode. Mais si, regardez, tous ces faits divers.
Je ne vous parle pas seulement de Hannibal Lecter, la série du Silence des Agneaux !
Il y eut Issei Sagawa. Le 11 juin 1981 ce Japonais de trente-deux ans tue une jeune femme, lui «fait l’amour» puis la découpe et goûte ses fessiers. Trois ans à peine après son crime, le « cannibale» repart au Japon, où il est devenu au fil des ans un expert reconnu du cannibalisme.
Il y en est d’autres, comme Armin Meiwes, le «cannibale de Rotenbourg». Huit ans et demi de prison pour avoir saigné et consommé un ingénieur berlinois, recruté par petite annonce, en 2001.
Encore ? L’été dernier, en Autriche , dans un foyer social de Vienne, Robert Ackermann, retrouvé par une femme de ménage auprès du cadavre « diminué » du certain Josef. S.
Attendez… Si dans certaines tribus, le cannibalisme fut longtemps pratiqué, il y a tout de même débat sur son importance réelle. Car on ne sait pas si les missionnaires et autres coloniaux n'ont pas un tantinet exagéré.
En 1572, dans ses Essais, Montaigne propose une réflexion qui permet de considérer le cannibalisme comme "juste". Lors des conflits les perdants, selon lui préférant être tués et dévorés que souffrir toute leur vie la honte de la défaite. C’est parodique, et à prendre sur le mode de l’ironie mais le mythe fondateur du « bon sauvage », meilleur car plus proche de la nature, est lancé
Et au XVIIIè siècle, les Lumières usent du Cannibale dans la querelle anticoloniale et anticatholique. Cannibale, sauve-nous !
Mais cette belle image s’évanouit très vite ! Au 19ème il devient une figure odieuse, incarne la bestialité, intéresse Sade ou trouble Flaubert, et pas pour les mêmes raisons. Flaubert c’est avec l'affaire du Radeau de la Méduse, des survivants se dévorent entre eux. Sade je vous laisse voir.
foto
La réponse, c’est que si l’on a cessé de se dévorer les uns les autres, c’est probablement car en se mangeant, on se transmettait de redoutables maladies. Dont la variante humaine de la maladie de la vache folle.
En Papouasie surtout. L’étonnante maladie du KURU y a été décrite dans les années 50 par Daniel .C. Gajdusek. Le kuru est une encéphalopathie spongiforme transmissible par le rite funéraire anthropophage. Les femmes et les enfants consommaient le cerveau des parents décédés. Puis en mourraient. Les hommes en réchappaient eux, car ils ne mangeaient que la chair
Et depuis des publications scientifiques ont accrédité ce point de vue : il n’a jamais fait très bon dévorer ses congénères. Ou alors il faut savoir choisir son morceau.
Ps, aux lecteurs rapides :
Ce que je veux dire ici est à propos des mots, de l'écriture, cet appétit sans faim des autres et de nous.
"Je ne t'étreins plus
J'étreins une poignée de sang
qui ne saigne pas"
...
Mathieu Bénézet (Ceci est mon corps, Ed. Léo Scheer)
LIENS
Manufacture des Abesses (théâtre)
Canibal Holocaust
Cannibale Rotenburg
Cannibale à Vienne
Cannibalisme des tueurs
Anthropophagie et art
Le cannibalisme, croyance, rituel ou fantaisie de l'esprit ?
Epidémies prions préhistoire
Le radeau de la méduse
Wikipédia
Différence entre cannibale et anthropophage
Levy Strauss
Chez les animaux (ours polaires)
blog : la buvette des alpages (sur les brebis, les ours et les loups)
Le cannibalisme, les maladies à prions
Avez-vous déjà mangé votre père ?
Votre mère non plus ? Personne ?
Etrange. Car en fait l'autre soir, cette question s'est imposée à moi : « au fait pourquoi n’ai-je pas mangé mon père/ Oui, pourquoi ne suis-je pas cannibale ? » Quelle drôle de question me direz-vous ? C'est la Saint Nicolas ?
foto
Et bien pas du tout. C’est une question normale, puisque j'assistai ce soir-là à une représentation de la pièce adaptée du fameux (et excellent) livre de Roy Lewis "Pourquoi j'ai mangé mon père".
L’histoire se dénoue au cœur de la préhistoire, autour de l’invention du feu, des armes, et de l’exogamie (accouplement en dehors de la communauté). Une aventure drolatique, où par exemple la brave Griselda, la femme convoitée par Ernest le pithécanthrope l’aguiche, le sème et le malmène par forêts et savanes des jours durant, jusqu’à l’épuisement du dit chasseur. Le même Ernest finira par dévorer son père, qu’il trouvait trop dangereux avec ses idées de progrès, d’armes nouvelles, d’arc et de flèches…
Une adaptation menée tamtam battant. L’acteur, Damien Ricour, incarnant d’ailleurs avec l’énergie d’un mort de faim tous les pithécanthropes du récit, mais aussi fauves et mammouths. C’est excellent et c’est à la Manufacture des Abesses, à Paris, tous les renseignements sur leur site.
Mais revenons à nos débats, pourquoi ne sommes-nous pas cannibales ? Pourquoi nous ne mangeons-nous pas nos parents, contrairement à nos ancêtres ?
Je fais évidemment comme si nos tabous religieux et moraux n’existaient pas, vous pensez bien. Car les tabous ne comptent pas : ils peuvent retourner leur veste.
En fait je dirai même que le cannibalisme revient à la mode. Mais si, regardez, tous ces faits divers.
Je ne vous parle pas seulement de Hannibal Lecter, la série du Silence des Agneaux !
Il y eut Issei Sagawa. Le 11 juin 1981 ce Japonais de trente-deux ans tue une jeune femme, lui «fait l’amour» puis la découpe et goûte ses fessiers. Trois ans à peine après son crime, le « cannibale» repart au Japon, où il est devenu au fil des ans un expert reconnu du cannibalisme.
Il y en est d’autres, comme Armin Meiwes, le «cannibale de Rotenbourg». Huit ans et demi de prison pour avoir saigné et consommé un ingénieur berlinois, recruté par petite annonce, en 2001.
Encore ? L’été dernier, en Autriche , dans un foyer social de Vienne, Robert Ackermann, retrouvé par une femme de ménage auprès du cadavre « diminué » du certain Josef. S.
Attendez… Si dans certaines tribus, le cannibalisme fut longtemps pratiqué, il y a tout de même débat sur son importance réelle. Car on ne sait pas si les missionnaires et autres coloniaux n'ont pas un tantinet exagéré.
En 1572, dans ses Essais, Montaigne propose une réflexion qui permet de considérer le cannibalisme comme "juste". Lors des conflits les perdants, selon lui préférant être tués et dévorés que souffrir toute leur vie la honte de la défaite. C’est parodique, et à prendre sur le mode de l’ironie mais le mythe fondateur du « bon sauvage », meilleur car plus proche de la nature, est lancé
Et au XVIIIè siècle, les Lumières usent du Cannibale dans la querelle anticoloniale et anticatholique. Cannibale, sauve-nous !
Mais cette belle image s’évanouit très vite ! Au 19ème il devient une figure odieuse, incarne la bestialité, intéresse Sade ou trouble Flaubert, et pas pour les mêmes raisons. Flaubert c’est avec l'affaire du Radeau de la Méduse, des survivants se dévorent entre eux. Sade je vous laisse voir.
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La réponse, c’est que si l’on a cessé de se dévorer les uns les autres, c’est probablement car en se mangeant, on se transmettait de redoutables maladies. Dont la variante humaine de la maladie de la vache folle.
En Papouasie surtout. L’étonnante maladie du KURU y a été décrite dans les années 50 par Daniel .C. Gajdusek. Le kuru est une encéphalopathie spongiforme transmissible par le rite funéraire anthropophage. Les femmes et les enfants consommaient le cerveau des parents décédés. Puis en mourraient. Les hommes en réchappaient eux, car ils ne mangeaient que la chair
Et depuis des publications scientifiques ont accrédité ce point de vue : il n’a jamais fait très bon dévorer ses congénères. Ou alors il faut savoir choisir son morceau.
Ps, aux lecteurs rapides :
Ce que je veux dire ici est à propos des mots, de l'écriture, cet appétit sans faim des autres et de nous.
"Je ne t'étreins plus
J'étreins une poignée de sang
qui ne saigne pas"
...
Mathieu Bénézet (Ceci est mon corps, Ed. Léo Scheer)
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Canibal Holocaust
Cannibale Rotenburg
Cannibale à Vienne
Cannibalisme des tueurs
Anthropophagie et art
Le cannibalisme, croyance, rituel ou fantaisie de l'esprit ?
Epidémies prions préhistoire
Le radeau de la méduse
Wikipédia
Différence entre cannibale et anthropophage
Levy Strauss
Chez les animaux (ours polaires)
blog : la buvette des alpages (sur les brebis, les ours et les loups)
Le cannibalisme, les maladies à prions
1.12.07
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