Il faut rendre les fresques au Parthénon !
Tracée en grandes lettres sur les flancs de ce ferry photographié dans le port de Patmos, cette exhortation prête à interrogation.
On ne refera pas ici tout le débat sur quoi rendre à qui et à qui "appartiennent" les oeuvres d'art du cinquième siècle avant zéro, par quel miracle elles ne furent point réduites en poussière par l'attaquant vénitien (1687) ou l'occupant ottoman et comment l'ambassadeur anglais profita des défaites de l'armée française en Egypte (1801) pour abuser son allié turc, découper et faire expédier les gigantesques marbres à Londres.
Les fresques se trouvent depuis 1816 au British Museum. Quelques plus modestes pièces au Louvre.
Au-delà du pillage historique et de tous poils, ce qui me consterne, c'est de lire sur ce ferry repeint de neuf et de clinquant cette revendication. Alors que le même navire desservant les îles grecques est immatriculé, pour d'évidentes raisons fiscales, à La Valette (Malte).
Si l'on suivait les revendication écrites sur cette coque on parviendrait aux conclusions suivantes :
Tout l'art grec à la Grèce, tout l'art florentin à Florence, tout l'art dada aux Zoulous etc. Bon, ce sera compliqué. Mais on ré-inventera les Etats, les familles et les civilisations disparues. Et les descendants des voleurs auront la main tranchée.
Mais tous les bénéfices dans les paradis fiscaux, hein ! Les Etats modernes, c'est juste bon pour vous autres, ploucs et gogos...
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