Maguy Marin ce soir, aux Abbesses, sa compagnie et "Salves". Il m'aura fallu graver au feutre "cherche une place" sur mon petit panneau et faire le trottoir devant le Saint-Jean.
De la danse à propos de ce qui constitue nos mémoires nos peaux nos identités de l'indifférence des puissants face aux tourmentes du monde puisque par définition eux ont su se mettre à l'abri c'était d'ailleurs leur idée en gravissant les sommets.
Je n'ai pu m'empêcher de rapprocher Salves des "Déplacements du problème", hier soir au théâtre de la Cité Universitaire. Une pièce sur les pièges de la communication. Un micro qui dit le contraire de son locuteur. Un autre qui multiplie les "euh", un tapis qui absorbe les sons et une estrade où l'on entendrait autre chose que juste à côté.
Je m'intrigue de rapprocher deux objets si différents. Une délicatesse et un non-lieu. L'un respire l'autre transpire l'intention la caricature de son propos.
Fascinant d'assister au fragile déséquilibre de ce qui prendra racine en nos âmes. Tout semble se jouer en quelques fracas demi-notes et lueurs, en esquives, en mouvements diffus. Quand nous laissons-nous aller à notre rêverie profonde ?
Peut-être lorsque notre rêverie se trouve assez en vertige pour se dispenser de raison. Nous désirons de la justesse oui c'est exact. Mais plus encore et à tout prix la grâce de ne pas peser sur nous-mêmes. Echapper à nos trajectoires à nos enjambées épuisées.
Merci Maguy. Tes traversées frémissent en tous ces tissus dont je niais l'existence en moi.
2 commentaires:
Un billet d'humeur qui me plait, j'imagine à travers les mots des scènes que je ne peux voir bien sur. Tu devrais le partager sur FB...
Grazie camarade...
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