14.1.10

Le fil du train (rêve)

.Mon souvenir commence ici....

Le film, sur l'écran (les crans ?) a les couleurs passées (passé ?) des années 60. L'image saute (?) un peu. Une femme et son mari gravissent le sentier de randonnée ( rang donné ?) qui passe entre de gros blocs de rocher. La femme est exaspérée. Son gros de mari sue, transpire, rougit, s'avère incapable de franchir cet obstacle natutel.

Dans un passage un peu raide, dans une rigole de roc où se dérobent des petits cailloux sur lesquels marche l'homme, elle, passée la première et lui tendant la main, pose accidentellement l'extrémité de son bâton sur la main du mari.

Elle s'excuse.

Au ton exaspéré de sa voix, à son regard, et au geste qu'elle fait pour faire pivoter et enfoncer son bâton dans la main du mari, pour l'écraser sur le rocher, on comprend pourtant toute la haine que contient cette femme....


A ce moment-là je réalise que je suis dans une salle de spectacle. Mes yeux se ferment. Je m'endors. Je m'endors comme l'on s'endort lorsque la vie vous quitte. Catherine ma voisine, mon amie de toujours, qui m'a accompagnée au cinéma, ne réalise que lorsque tout devient noir. Je l'entends dire « Vite vite, son coeur... ». Je m'endors et grâce à cette voix cela est doux et peu m'importe. Je me sens glisser à l'horizontale. Je me retiens à la vie par le lacet de ma chaussure que je tiens dans une main, mais dont je sens qu'il file entre mes doigts incapables de le serrer davantage. Catherine. Tu es là, je sens ta présence qui e superpose à celle de ma mère. Nous n'avons jamais couché ensemble et pourtant tu es la femme la plus importante de ma vie. Mon corps glisse à l'horizontale et comme c'est étrange les yeux fermés je sens que l'on me soulève. Je glisse ainsi, couché en l'air, suspendu, dans la travée centrale vers la sortie. Tout cela est tiède. Des voix amicales m'entourent. La main de Catherine est là. J'ai déjà perdu une chaussure il faudra la retrouver si je m'en sors. L'autre ne tient plus qu'à un fil et mes doigts sont de plus en plus gourds. Une sombre et délicate lumière s'empare de mon corps.

Comment me suis-je retrouvé dans cette clairière ?

Il y a là une petite gare, une foule de bucherons et de travailleurs, comme dans les films sur l'arrivée du train dans une gare du far-west. C'est coloré et gai. Je vois tout cela et je comprends que c'est moi que l'on attend dans le train qui siffle au loin, ce point qui vient.

Je reconnais tout ces gens.

Ce sont les amis de ma vie.

Ceux qui m'ont aidé. Ceux qui m'ont détesté, aussi. Je me dis que ceux qui vous font du mal vous aident aussi, finalement, quelque part, tant que cela n'en vient pas au sang.

Je reviens. Je reviens.

Je me réveille.

Fin du rêve noté dans la nuit du 13 janvier 2010, vers 2h30 du matin...


2 commentaires:

lechantdupain a dit…

impressionnant ! je me serai réveillé en nage !

(.) a dit…

mais c'est bien le cas... quoique ce n'était pas si désagréable... suis fataliste, je crois

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